Sigaut (François), Les réserves de grains à long terme - Techniques de conservation et fonctions sociales dans l’histoire, Paris, éditions de la MSH et Publications de l’Université de Lille III, 202 p. [Accéder au texte intégral]
Quatrième de couverture
Extrait de l’introduction
De l’importance des techniques de conservation des grains
pour comprendre le fonctionnement des sociétés
« Les techniques de conservation des grains sont un des maillons faibles de la recherche anthropologique. La production et la consommation ont bien davantage attiré l'attention des chercheurs. Pourtant, il est clair que sans l'existence de réserves alimentaires, ni la division du travail (artisanat), ni les hiérarchies sociales (économiques, politiques ou religieuses) n'auraient pu se développer. Les grains ont été une des premières, sinon la première forme de monnaie. Peut-être est-ce précisément pour accroître ce « capital » que l'agriculture a été, sinon inventée (la notion d'une « invention » de l'agriculture ne semble plus guère pertinente aujourd'hui), du moins adoptée en grand. Mais pour que ce capital en fût un, il fallait disposer de techniques de conservation à long terme suffisamment sûres. La découverte de silos antérieurs à l'agriculture serait un argument important en faveur de cette hypothèse. Du reste, la même problématique est à l'œuvre dans toutes les sociétés où la production alimentaire a une répartition dans le temps différente de celle des besoins. »
(F. Sigaut, Les réserves de grains à long terme – techniques de conservation et fonctions sociales dans l’histoire, éd. MSH-éd. Lille III, 1978, Extrait de l’introduction, p. 5)
Présentation de l’ouvrage par Gordon Wright dans Etudes rurales (1979)
Présentation dans une revue allemande (1980)